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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 21:53

Il paraît qu’en Occident, on ne refuse pas d’aider une amie qui a des ennuis. Alors, lorsque son copain décide d’héberger sous son toit Akiyo, qui n’a ni maison ni travail, la pauvre, Julie se dit que, ah, si c’est comme ça qu’on fait en Occident, alors, oui, elle va faire un effort. Bon, évidemment, Akiyo n’est pas seulement à la rue et sans travail, c’est aussi l’ex de son copain. Mais l’amour, c’est la confiance, hein, et puis, la pauvre...

(résumé éditeur)

Critique de Pauvre chose de Wataya Risa (ed. Picquier)

Risa  Wataya, dont l'écriture est couronnée de nombreux prix, poursuit son oeuvre centrée sur la psyché des femmes japonaises modernes. Elle met en scène une japonaise de souche Julie amoureuse d'un jeune homme qui a été élevé aux Etats Unis. Comme dans tous ses livres, celle-ci n'est pas totalement à l'aise ; vendeuse dans un grand magasin, elle est dans le paraître et tente de perdre son patois d'Osaka. Pourtant, quand son amoureux lui annonce qu'il va héberger son ex, en tout bien tout honneur, elle va faire beaucoup d'efforts pour conserver sa relation avec lui. Malgré tout, la jalousie la taraude et le manque de communication entre elle et son copain n'arrange pas les choses...

 

Cette histoire d'amour est traitée sur un ton très moderne. Le lecteur suit le cheminement des pensées de l'héroïne, qui essaie de concilier passion et raison avec difficulté. Si Julie passe parfois du coq à l'âne, l'auteure, elle, maintient le cap de son récit et arrive à glisser subrepticement des petits messages sur la société japonaise : fermée, en mal d'amour et de communication, mercantile...

 

Ce roman se lit vite et est plutôt abouti. Pourtant je regrette un peu, comme souvent dans les romans de l'auteure, le ton un peu désinvolte. J'apprécie toutefois les mini "critiques" de la société japonaise, trop souvent idéalisée. J'aimerais toutefois que Risa Wataya approfondisse sa pensée et aborde ces sujets de façon plus directe. Etant donné que c'est encore une jeune auteure, j'espère qu'elle le fera à l'avenir. On ne peut lui enlever toutefois son talent pour suivre les méandres de la pensée féminine. Cela a lui seul mérite qu'on découvre ce livre.

 

Pour lire un extrait : http://www.editions-picquier.fr/catalogue/fiche.donut?id=1025&cid=

 

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