12 février 2018
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Deux poèmes signés Wang Fanzhi (590-660), extraits de Poèmes chan paru aux (excellentes) éditions Philippe Picquier.
Le corps ressemble à une salle meublée
Et le destin à une bougie à l'intérieur.
Si le vent souffle fort, la bougie s'éteint
Et ne reste qu'une salle vide.
Nous voyons des images qui reflètent le néant,
Nous regardons des corps qui ne sont que du vide.
C'est cueillir la lune au fond de l'eau,
C'est attraper le vent au bout des nuages.
C'est saisir l'invisible,
C'est chercher l'inatteignable.
Les existences suivent leurs destinées,
Elles ne sont que les rêves qui parcourent le sommeil.