Envie d'en apprendre un peu plus sur le zen sans vous fader un livre documentaire ? Sautez sur le Journal d'un apprenti moine zen écrit par Sato Giei, entré au Monastère du Tofuku-ji (Kyoto) en 1939.
Voici un ouvrage qui se lit très facilement car d'une part les chapitres sont courts et d'autre part, ils sont illustrés par des aquarelles de l'auteur mettant en scène les moines dans leur vie quotidienne.
Dans la première partie, l'auteur présente l'entrée au monastère et les différentes étapes avant de devenir novice.
Puis il détaille l'emploi du temps des moines (journées, mois) avant d'insister sur le côté religieux dans la partie intitulée Rencontres avec le Maître. Enfin dans le dernier quart du livre, c'est le calendrier annuel qui est expliqué au lecteur.
Sato Giei entre vraiment dans les détails pratiques : logement, vêtements, repas, travail, tâches quotidiennes, prières, organisation du monastère et des enseignements, fêtes, contacts avec l'extérieur... sur ce plan là on apprend vraiment tout.
Malheureusement, il n'insiste pas beaucoup sur le côté spirituel. Les koans sont à peine abordées, tout comme la philosophie bouddhiste. Sans doute parce qu'être bouddhiste ça ne s'apprend pas mais ca se vit...
Il conclut néanmoins par ces mots :
Le bouddhisme zen, entend-on dire souvent, prend les gens à rebrousse-poil et s'ingénie à combattre l'opinion commune : il dira noir si vous pensez blanc, et absent pour présent. Mais l'homme de la rue se trompe s'il voit dans l'adepte du zen un homme qui regarde les choses de haut et s'abrite derrière un écran de fumée pour discuter des pointes d'épingles et embobiner les autres. Celui qui veut témoigner de l'essence du zen dans sa vie de tous les jours ne doit pas se laisser lier par les règles et les préceptes. Il s'attache à déployer sa nature d'homme. Il vit en conformité avec ce qu'il est mais sans être en contradiction avec la Loi bouddhiste, de sorte qu'il apparait comme quelqu'un d'ouvert, d'accueillant et de chaleureux pour ceux qui l'approchent. Telle est l'image que l'on peut se faire de l'être accompli en zen.