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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 23:00

Quelques images d'une restitution très attendue !

 

 

Les 296 manuscrits royaux Uigwe de la dynastie Joseon (dite aussi dynastie Yi du nom de son fondateur - 1392-1910) conservés à la Bibliothèque Nationale de France ont été intégralement rendus à la Corée le 26 mai dernier. Ceux-ci avaient été volés en 1866 lors d'une expédition de l'amiral Roze.

Même s’il se fera sous forme de prêts renouvelables tous les cinq ans, c’est un cas exceptionnel pour la loi française car les objets et oeuvres figurant dans les collections publiques sont déclarées "inaliénables". C'est grâce à Nicolas Sarkozy qui avait pris position en 2010 pour leur retour, que ces trésors ont pu retrouver leur pays d'origine, mettant ainsin fin à une longue querelle entre France et Corée.

 

Ces manuscrits constituent un témoignage historique unique et ont été classés patrimoine mondial culturel par l'Unesco en 2007. Il s'agit de textes, diagrammes, dessins relatifs à l'investiture des princes héritiers, la vie quotidienne de la cour, l'éducation des membres de la famille royale, les règles des cérémonies officielles, l'édification de monuments, la gestion des affaires politiques et militaires ainsi que des textes de médecine.
Les Uigwe ou Oekyujanggag (littéralement "Protocoles exemplaires") informent sur l’étiquette officielle suivie dans plusieurs cérémonies nationales. Immédiatement après l'évènement, un Uigwe était publié par un dogam, un bureau temporaire mis en place par les autorités pour conduire des affaires nationales de première importance. Chaque Uigwe était produit en cinq à neuf exemplaires : une copie était destinée au roi, quatre autres étaient transmises aux différents services d'archives du pays, et une dernière était remise au Yejo (le Bureau du protocole).
La production des Uigwe faisait appel aux meilleures techniques de reliure du royaume et étaient rédigés par les meilleurs calligraphistes. L'exemplaire destiné au roi était réalisé sur du papier chojuji (le meilleur), bordé de lignes rouges, habillé d’une couverture de soie et relié selon des techniques élaborées, comprenant le percement de cinq trous dotés de renforts de cuivre. Les exemplaires d’usage général étaient produits sur du papier Jeojuji, bordés de lignes noires. La couverture était en chanvre et percée de trois trous sur le côté. [source]

 

Avant d'être restitué les manuscrits avaient été numérisés par la BNF, vous pouvez donc les consulter ou/et admirer la beauté des calligraphies (chinoises qui était la langue des lettrés à l'époque) ici.

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