11 mars 2011
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Ah... ils ont de la chance les normands puisque cette année deux hommages sont rendus à Hong Sang-soo (La femme est l'avenir de l'homme, Les femmes de mes amis...) et Kim
Jee-won (Deux soeurs, Le bon, la brute et le cinglé, A bittersweet life - un des meilleurs films coréens que je connaisse).
Autant les films du premiers sont bavards, centrés sur les relations humaines et parfois trop longs, autant ceux du deuxième sont plus tourmentés ou jouissifs. Leur point commun
: tourner avec les meilleurs acteurs coréens !
Côté compétition, pas mal de choses intéressantes dont l'attendu La ballade de l'impossible adapté du roman éponyme de Murakami Haruki, l'auteur japonais à succès.
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Cinéma
7 mars 2011
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M/OTHER de Suwa Nabuhiro est un film intéressant et original malgré
le fait qu'il s'étale sur 2h20. La longueur et la mise en scène pourront vous rebuter pourtant ce film est une vraie chronique sociale et pointe le doigt sur les interrogations des couples
contemporains.
Adepte des plans-séquences, du clair-obscur et de l'improvisation (dialogues et techniciens), le film ne se départit pas d'une certaine lenteur et d'une distanciation, qui conviennent bien au
sujet.
Aki vit en concubinage avec son compagnon. Lorsque l'enfant de celui-ci doit momentanément venir habiter avec eux, la vie du couple va s'en retrouver métamorphosée. Plus que l'évolution du
couple, c'est surtout celle d'Aki qui est montrée. C'est la première fois qu'elle rencontre l'enfant et elle va devoir trouver sa place, se positionner par rapport à lui et à l'ex-femme de son
compagnon. Son indépendance, son travail, le concubinage, les tâches ménagères, elle va peu à peu tout remettre en question tout en se rapprochant de Shunsuke (le fils).
C'est finalement la place de la femme dans la société japonaise qui interrogée : doit-elle être une femme au foyer, peut-elle rester indépendante, le mariage est-il nécessaire ? Les hommes aussi
ont du mal à changer, eux qui à l'image de Tetsuro (le père) n'ont connu que des parents aux rôles stéréotypés.
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Cinéma
5 mars 2011
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Madadayo !
Voici le titre du dernier film d'Akira Kurosawa. L'expression est empruntée à une comptine enfantine qui est l'équivalent de notre "Loup y es-tu".
Ce long métrage fait la chronique de la vie d' Uchida, un professeur d'allemand qui prend sa retraite au début du film pour se consacrer à l'écriture. Nous sommes en 1943, pourtant le thème
de la guerre est peu abordé dans le film. Nous en voyons juste ses conséquence sur le quotidien des hommes (maisons bombardées, ravitaillement en nourriture, soldats américains).
Le vrai sujet du film est la vieillesse et la vie, au moment même où celle-ci peut s'enfuir à tout moment. Sans enfant, Uchida vit avec son épouse, puis plus tard des chats auxquels il va
énormément s'attacher. Ses élèves qui l'apprécient beaucoup sont sa deuxième famille, ils fêtent chaque année son anniversaire avec lui et lui offrent même une maison.
Les relations humaines, entre le professeur et sa femme, et entre le professeur et ses élèves sont très touchantes et profondes. Loin d'être larmoyant, le film se termine sur un rêve d'enfance
qu'Uchida fait le jour de ses 77 ans. Uchida est un personnage plein d'humour et à chaque fête d'anniversaire, quand on lui demande "etes-vous prêt ?" (sous-entendu à mourir), il répond
inlassablement "mada da yo !" pas encore ! après avoir bu un énorme pichet de bière.
Ce film de Kurosawa n'est pas un chef d'oeuvre mais il est est
touchant et parfois drôle. C'est un beau portrait et il montre aussi les relations humaines telles qu'elles existaient dans la société japonaise. L'esprit confucéen (relations maitre/élèves) y
régnait encore au milieu du 20e siècle. A noter que le personnage principal est inspiré d' Hyakken (Eizo de son vrai prénom) Uchida un
écrivain qui fut le disciple de Natsume Soseki dont il a pastiché le "Journal d'un chat".
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Cinéma
4 mars 2011
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Grace (Shu Qi), policière à HK,
décide de prendre des vacances en Malaisie avec son amie Joey (Isabel Chan), un mannequin en tournage. Elle a bientôt l’impression troublante d’y rencontrer l’homme mystérieux (Andy On, charmant)
en costume blanc qui peuple ses rêves. Mais celui-ci s’avère être un détective privé sur une affaire de vol et recel…
Je viens de passer un tellement bon moment à regarder ce film que je ne peux m'empêcher de vous en parler immédiatement. Je ne m'attendais pas à un chef d'oeuvre et ce n'en est pas
un, mais un bon petit film bien ficelé comme savent le faire nos amis hong-kongais Ringo Lam et Johnnie To (à travers sa maison de prod Milkyway).
Le film est un mélange de genre : film d'amour, policier, action ce qui aurait pu être un désastre. Pourtant l'histoire se tient (malgré quelques invraissemblances) et même les personnages
caricaturaux (pour certains) restent crédibles. Je pense surtout à Simon Yam qui arrive à donner du corps à un personnage qui frise le ridicule puisqu'il fait des claquettes et commande ses
hommes d'un claquement de doigts. Hui Siu-Hung en agent flemmard, Lam Suet en obsédé, Chapman To en indic, Ruby Wong en petite amie hargneuse complètent le casting.
Les scènes d'actions sont plutôt bien originales et la grande scène finale est vraiment amusante puisqu'après avoir fait une "salade de fruits" (d'où le titre de l'article), ce sont les
fleurs qui passent entre les mains (et les pieds) des combattants.
Bref, j'ai ri et je me suis amusé alors laissez-vous tenter !
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